L'inventeur du réveil-matin

Je me situe actuellement entre la réalité et le rêve, persuadé que je ressens actuellement de véritables sentiments pour la plante verte de mon rêve. Celle-ci est indubitablement ma préférée, celle que j'affectionne plus que tout en cette terre. J'en suis déjà à songer d'épouser cette plante qui me sourit de ses jolies feuilles. Je ne peux toutefois pas m'approcher d'elle puisque c'est à ce moment précis que le réveil décide de s’enclencher : c'est un objet que l'un de mes compagnons de dortoir à acheté il y a peu de temps ... une invention sorcière destinée à remplacer le réveil électronique moldu. Je l'ai un peu dans les fesses, son objet à la con.

Je n'ai d'autre choix que de me lever, enfilant mes vêtements avec lassitude. Je suis répugné, chaque jour, à l'idée d'enfiler ce satané uniforme scolaire. Le pantalon qui gratte, la chemise qui est d'une banalité affligeante et cette cravate que je ne saurais me résoudre à attacher correctement. Les cheveux en bataille, comme d'habitude, je passe devant le miroir pour placer les boutons aux bons endroits (oui parce qu'à défaut de ne pas avoir l'air fou, au moins j'aurai l'air réveillé - on va dire). Après coup, c'est le passage aux toilettes puis je descend dans la salle commune, pas étonné de voir des gens glander ici et là. Les cours commencent dans deux heures, tout le monde a le temps de prendre un peu de temps de repos avant de se taper des heures de potions ou de sortilèges.

Mon ventre n'arrête pas de gargouiller. C'est ce qui me motive à trainer le pas jusqu'à la Grande Salle. Là-bas, je m'installe à la table des Serdaigle et m'enfile une tartine au chocolat, buvant ensuite un verre de jus de citrouille puis un bol de céréales. Jusqu'à ce que, bien sûr, une étudiante à côté de moi m'aborde pour me demander ce que je suis en train de foutre à leur table. Je me contente de la faire taire d'un regard puis étire mes jambes devant la place libre devant moi. Je sais fort bien qu'il risque d'arriver dans les secondes à venir. Il viendra s'installer face à moi, choisissant ce banc comme à chaque matin avec sa gueule d'ange.

... Et je pourrai alors avoir une belle raison de savourer cette journée.

J'ouvre finalement les yeux en observant le soleil qui se lève lentement sur tout Poudlard. Pour une rare fois, je ne me sens pas du tout épuisé, mais relativement en forme. Faut dire, j'ai tellement bien dormis que je pourrais me mettre à courir le marathon. La cérémonie d'hier fut totalement excellente et les nouveaux sont toujours adorable avec leurs petits têtes d'émerveillement. J'ai ris pendant toute la soirée simplement parce qu'une nouvelle ne semblait pas nous croire quand on lui expliquait les moindres secret de la maison des aigles. Bref, c'était une soirée mémorable quoi.

Lentement, dans un bâillement et un mouvement lasse pour retirer la couverture, j'en sors finalement de mon lit en prenant mes vêtements et me rendre à la salle de bain pour prendre une bonne douche. Pas le temps de séchés mes cheveux à la moldus, je prends ma baguette et m'habille finalement en plaçant cette fichu cravate qui m'énerve et qui est toujours de travers, mais qu'importe. Dans un soupire assez bref, mais un sourire tout de même présent, je quitte finalement la tour des Serdaigles puis descend pour me rendre à la grande salle.

Mon ventre grogne. Il a faim et moi aussi d'ailleurs, cela dit je sursaute quand un pote à moi s'approche en tenant une plante des plus bizarre, m'expliquant qu'elle pourrait, si l'on voudrait, résoudre bien des problèmes pour ceux et celles qui possède la maladie du sommeil chronique. Ah ouais? Dis-je en le regardant avec un petit sourire en coin, pas que cela m'intéresse pas mais je meuuuuuurs de faim quoi. Poussant finalement la porte en bavardant toujours avec lui, je viens prendre ma place habituelle, prenant mon assiette afin de la remplir de bien des choses jusqu'à ce que ... Mon regard croise finalement le sien. Qu'est-ce que ... " Tirenne ? " Oui, fâcheuse manie de l'appeler ainsi quand je suis seul ou quand j'en parle avec mes potes.

Secouant un peu la tête, je me reprends rapidement. " Ren, qu'est-ce que ... tu n'es pas à Serdaigle, ne ? "

Je peux enfin le discerner entre les tables. Il semble d'ailleurs accaparé par une discussion avec un type qui tient une plante. Haha, ça c'est de la pure ironie. Tiens, si c'est comme dans mon rêve, je devrais peut-être prendre la plante verte et partir avec ? On se marierait et on aurait plein d'enfants et on serait trop heureux de la mort qui tue, hen. Non, mais, vraiment. Je soupçonne le type au réveil-matin d'avoir fumé de la marijuana pendant que je dormais ou alors il s'est fabriqué une potion aux propriétés douteuses ... À méditer, quoi.

Je ne m'étonne pas de sa façon de prononcer mon prénom. Bizarrement, ça a toujours été comme ça. Il a tendance à dire Tirenne parce que c'est marrant à son avis, j'imagine. Dans tous les cas, je me vois très mal le contraindre à se sentir mal à l'aise en ma présence si jamais je me mettais en colère pour une raison aussi mauvaise. Bref, vous comprendrez que dans l'immédiat, j'ai d'autres chats à fouetter que ça (ouais bon, j'ai pas de chat sous la main, mais j'en botterai bien un quand il passera ...)

« Non, j'suis pas à Serdaigle. » Je lui pointe ma cravate verte et argent. Difficile de faire plus évident que ça, dans le genre. Et même si elle n'est pas du tout attachée, il peut bien voir qu'elle est de cette couleur. À moins, bien sûr, que Kyu ne m'ait pas dit qu'il était daltonien. Bref, bref. « Comment ça va ? » Non, je ne tiens pas compte de son étonnement tel une question et me contente tout bêtement de changer de sujet, étirant mes lèvres en un petit sourire d'emmerdeur, histoire de prouver par ce geste que je suis bien content de le voir aussi surprit de ma présence à sa table.

« Bien dormis ? »
J'en profite pour avaler une autre toast puisque je suis un puits sans fond au réveil.

Euh. Ok? Pourquoi il est assit devant moi? C'est une mauvaise blague de mes potes? Ils en avaient marre que je parle toujours de Tirenne comme une groupie qui regarde son groupe favoris et voilà qu'ils se sont dit ; tiens, pourquoi ne pas demander à Ren de venir déjeuné avec nous? J'avale difficilement, surtout que bon. Quand la raison de nos fantasmes est devant vous, c'est difficile de faire autrement que d'avoir le coeur qui débat vivement.

" Oui bon, j'ai vue que tu étais un Serpent, c'est juste la surprise de te voir là... " Après tout, comme je le disais. Je ne pensais pas du tout que je le verrais là. En temps normal, je me contente de le regarder de loin, ce qui, ce qui me plait bien et qui tiens quand même Luxuria la Méduse d'être folle de rage.

Oui je sais, Luxuria est un mec, mais comme je le sens bien qu'il ne m'apprécie pas, autant faire mine de ; ' je m'en fou, moi aussi je t'aime pas ' même si bon, je n'ai rien du tout contre lui, outre le fait qu'il soit près de ... Lui. Ce garçon plus vieux que moi qui me donne des envies ...
D'ailleurs, je suis encore dans mes pensées quand il me pose la question, restant un moment perplexe pour finalement sourire bêtement. " Je vais bien et oui, j'ai bien dormis ! Toi, comment tu vas ? "

Bon bah autant en profité hein, puisqu'il est devant moi !

Oui je me doute bien que c'est la surprise qui l'a mené à être aussi perplexe au point de me demander si j'étais bien un Serdaigle. Puisque bon, je sais aussi qu'il me connaît sans connaître pour autant les détails alors ça m'aurait étonné qu'il ne soit pas au courant de l'existence du capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Toujours dans la même position confortable, je me contente de boire une gorgée d'eau cette fois-ci.

Je suis assez satisfait de savoir qu'il a bien dormit, arquant les sourcils de manière à prouver de ce faire que je suis aussi intéressé par ce qu'il a bien pu faire de sa nuit, tout ça. Je dépose mon verre puis croise les bras contre la table en me penchant de manière un peu paresseuse. « Moi j'ai bien dormis, mais j'ai rêvé que j'étais amoureux d'une fougère alors j'suis un peu perplexe, faut dire. »
Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais le besoin de lui en parler, juste pour qu'il se foute de ma gueule et que je l'entende rire, un peu.

Le menton désormais contre les bras croisés, je le fixe toujours de mes yeux d'une couleur assez étrange : rouge foncé. « Sinon ça va ouais. J'ai mangé la moitié de ce qu'il y avait sur la table ... je crois que j'aurai plus faim pour ce qui est de l'avant-midi. » Évidemment, ça m'amuse moi-même de voir à quel point je peux être un porc, par moment.

Prenant quelques trucs sur la table, je l'observe en fronçant lentement les sourcils quand il me raconte son rêve. " Hein ? " Pendant un moment j'en reste totalement bouche bée puis, petit à petit j'éclate d'un rire assez sincère, le regardant droit dans les yeux. " Comment c'est possible de faire un rêve aussi absurde ? " A moins d'avoir manger des dragués surprises un peu trop ... datant quoi. Dans un petit sourire en coin, je le regarde toujours puis sent mon coeur qui bat avec passion. C'est con, mais qu'il soit là... Putain que ça me fais plaisir.

C'est idiot mais, je l'aime. J'en suis amoureux et je ne le connais même pas ou à peine quoi. A peine parce que nous nous sommes croisés que quelques fois seulement. Dans le train une première fois et puis petit à petit avec les années nous nous parlions comme ça mais là. Bref, je tousse un moment puis prend une bouchée de ma toast pour finalement prendre une gorgée de mon verre de jus de citrouille.

" Bof, t'inquiète pas. Ici c'est limite des anorexique qui mange. Si ce n'était pas de moi, je doute que la table se viderait. " Dis-je avec un petit sourire en coin, croisant de nouveau les bras contre la table, plongeant mon regard vairon dans son regard rougeâtre, souriant de plus bel.

" T'es un porc ? Ah bah ... On a plus les cochons qu'on avait. "

J'imagine que ce n'est possible de faire un rêve aussi con qu'en étant moi-même. Ces déductions me viennent du fait que je n'ai jamais entendu qui que ce soit parler d'un amour pour un truc chlorophylle. Ensuite, lorsque Kyu parle d'anorexie, j'avoue avoir envie de sourire. Malgré que je sais très bien qu'il possède un grand appétit, c'est toujours étonnant de voir à quel point il est minuscule et très mince comparativement à d'autres garçons de son âge. C'est pourquoi tout cela revêt l'aspect d'une grande ironie, mais une ironie qui ne me déplait pas pour autant. Je n'ai rien contre les obèses, mais voilà huhu.

« Ouais j'suis un cochon, je tripote les fesses sous les tables. » C'est ce que je réplique à sa question, toujours installé de la même façon, le regardant droit dans les yeux comme il me les fixe depuis tout à l'heure. Son duo de vert et de bleu me fait penser aussi à une douce ironie, mais d'un autre genre. Le genre qui me donne des envies bien particulières ...

« Aïe. » lançai-je simplement en me remémorant le pincement au cœur que j'ai ressenti à l'instant. J'en détourne un peu les yeux, un sourire léger aux lèvres, comme persuadé que tout ça c'est une bonne chose. C'est mon optimisme débile qui me fait pencher dans la balance. « Et sinon tu comptes faire quoi ensuite ? »

Je grimace quand il dit tripoté les fesses sous la table. Ce qui me laisse croire qu'il ferait cela avec n'importe qui, sauf ma petite personne parce que voilà quoi. Tyren irait tellement mieux avec quelqu'un comme Noamiel ou encore quelqu'un comme son propre frère. Oui bon, pour certains c'est dégoutant, mais dans ma famille, la soeur de ma mère s'est marié avec mon oncle et donc son propre frère. Chez les sorciers c'est tout simplement logique pour préservé le sang pur dans la famille quoi. Bien que je n'irais jamais jusqu'à faire l'amour avec Hyo. Beurk non quoi ...

Le 'Aie' de Tirenne me sort soudainement de mes pensées, me poussant à hausser un sourcil tout en le regardant un bref moment. Il s'est fait mal ? Comment ? Ou? Pourquoi ... avec quoi surtout parce que je ne l'ai pas vu du tout bouger ou prendre quoi que se sois sur la table. A moins que se sois en dessous, mais je me vois mal mettre ma tête sous la table afin de m'en assurer quoi.

" Ça va ? " Demandais-je en fronçant un peu les sourcils. Bien sur, en posant ma question, il fallait que Tyren m'en pose une et donc la mienne tomberais surement dans l'oublie quoi. Je m'humecte les lèvres un bref instant parce que celle-ci sont relativement sèche puis hausse les épaules. " J'ai cours de potion dans les minutes à venir, je sens que je vais faire un carnage ... "

Oui, parce que les sortilèges c'est mon domaine. Je me débrouille comme jamais. Mais les potions, O.M.G que c'est loin d'être le sujet auquel je suis le plus doué et pourtant, j'essaie franchement quoi. " Et toi, tu vas faire quoi? "

J'ai bien entendu sa question lorsqu'il m'a demandé si "ça va". Je pourrais lui répondre autant que je vais bien que je ne vais pas bien et c'est là toute l'ironie de la chose. Je l'observe tout simplement en l'écoutant raconter combien il est nul en potions et me demander ce que moi je vais faire. Étrangement, j'ai un blanc. J'ignore totalement ce que je vais faire et, dans la minute, ce n'est pas ce qui m'importe le plus. À vrai dire, à ce moment précis, j'ai un tout autre avis sur ce que je vais faire.

Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je le vois poser ses mains sur ses cuisses après s'être humecté les lèvres, je me sens dans l'obligation de venir placer mes mains sous la table, déposant mes paumes contre ses doigts puis enlaçant nos mains sans que cela ne soit visible pour autant. « J'en sais rien, en fait. J'ignore dans quel cours je vais ensuite. »

Quand je le sens venir prendre mes doigts, j'en rougis violemment. Si bien, qu'une personne près de moi me demande si je vais bien. Si je n'aurais pas manger un piment fort plutôt qu'un morceau de réglisse qui trainait là. Chose à la quelle je ne réponds pas, détournant juste le regard en serrant un peu plus les doigts de Tyren. J'ignore comment il fait, mais sérieusement ... Faire battre mon coeur de la sorte alors qu'en temps normal rien ne m'atteint amoureusement parlant, je trouve ça fort. Faut dire, la première fois qu'on s'est vue, il m'a 'sauté' dessus pour embrasser mon ventre que j'avais un peu dénudé en me redressant pour m’étirer et on s'était embrassé et ... tout avait été déclenché a ce moment là.

Puis après on m'a dit que Ren était en couple et que, bah voilà. Bien sur, je n'avais jamais osé dire que j'en pinçais pour lui. Même si les rumeurs chez les Aigles bat sont plein comme quoi, j'en serais éperdument amoureux. Je ne répond jamais à la question d'ailleurs, faisant mine de ne pas les entendre. Mais la vérité est tellement plus simple, tellement plus ... sincère et intense.

Bref, je chasse quand même l'idée et le sujet de ma tête. Observant Tyren avec de grand yeux quand il me dit avoir un blanc sur ce qu'il à comme cours. Bah voyons, comment c'est possible quoi ... D'ailleurs, c'est Artemis qui passait par la qui balance leurs cours à venir ; Métamorphose. Ah ouais, quand même. J'en souris doucement en regardant Tyren avec amusement.

" Tu te transformeras peut-être en mouton ?"

Je ne suis pas mécontent du tout du fait qu'il garde mes mains près des siennes. Cela me permet de pouvoir continuer à lui tenir les doigts et à les caresser. C'est une chose que j'apprécie bien, d'ailleurs. Je ne pensais pas que ce serait aussi agréable de juste lui prouver par cette marque d'affection que j'ai l'intention d'être un peu plus proche de lui, à l'avenir. Je ne m'étonne pas de le voir éviter la question de l'autre. Il n'a sans doute pas envie d'élaborer sur le sujet devant des jeunes qui n'en ont rien à foutre ou, au contraire, seraient prêts à tout pour lancer des rumeurs et gâcher des vies. Les Serdaigle sont agaçants, parfois. Ce sont de vrais cancres, quand ils le veulent.

Je ne suis pas surprit de me faire rappeler mon cours par Artemis, d'ailleurs je tourne la tête et le regarde partir avec un haussement de sourcil. Il sort d'où comme ça ? Ouais bon, on s'en fout en même temps. Ce n'est pas comme si ça devait m'inquiéter de ne pas l'avoir vu arriver. Je regarde donc à nouveau Kyu puis affiche un air perplexe à ses paroles. « Seulement si j'peux dormir avec toi. Comme ça tu compteras les moutons. » Y'en aura qu'un, mais ça c'est pas un problème, quoi.

Métamorphose, hein ... Je n'ai pas vraiment d'intérêt pour ce cours-là. Il faut dire que changer un objet en un autre n'a pas grand chose de passionnant. Si j'ai besoin d'une cuillère ... bah je vais aller me chercher une cuillère : pas tenter de déconstruire une bouteille en verre pour en faire une cuillère. De toute manière, qu'est-ce qui me dit que je n'aurai pas besoin de l'objet d'antan pour satisfaire les besoins autour de l'autre création ? Ben voyons, je me pose peut-être trop de questions stupides, en fin de compte.

Je lui lâche les mains seulement parce que j'ai terminé mes assiettes et j'ai envie de me dégourdir les jambes, m'étirant un peu en croisant ensuite les bras derrière la tête. « J'ai envie de sécher les cours tellement ça m'fait chier. »

Que je ... Quoi? Pendant un moment j'en suis totalement sur le cul. Surement parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il me balance un truc comme ça et parce que, je pensais jusqu'à maintenant. Que Tyren avait quelqu'un dans son coeur et qu'il partageait déjà ses nuits avec une personne et que mon chien était mort quoi. Bon, je n'ai pas de chien, mais c'est un proverbe Moldus que j'aime bien. C'est idiot, mais ça possède de la frappe dans une conversation. Avalant difficilement, j'hésite à lui demander s'il est sérieux ou pas parce que ... Voilà quoi. Ce n'est surement pas un non qui sortirait de ma bouche, si j'avais assez de courage pour lui répondre, mais là. Je suis totalement figé.

Quand il me relâche les mains, je sens la déception qui capture mon coeur, le regardant faire en remontant mes mains le long de mes cuisses pour finalement me redresser, parce que cela fait un moment maintenant que nous sommes là et que je dois quand même me rendre à mon cours de potion, c'est Jacob qui semble me faire comprendre ça, puisqu'il me prend par le bras dans un ; " Allez viens on sera en retard, sinon ! " Mais bien sur, je m'en fiche.

J'observe Tyren en prenant mon sac à dos puis détourne le regard en m'humectant les lèvres. J'aimerais bien faire la même chose que lui, mais voilà quoi. Je ne veux pas faire la groupie et le suivre partout. Il a surement envie d'être avec ses potes et non avec moi quoi. " Et bien euh, bonne journée ! On se revois surement bientôt, hein Tirenne ! " Je rigole un moment en faisant quelques pas, le saluant de la main en me prenant le bout du banc contre le genou. " Aie ... Fucccsssskkkk.... "

J'en soupire de ma maladresse, puis me frotte la nuque en replaçant mon sac sous les éclats de rire de Jacob.

Je ne m'attendais pas à le voir se lever aussi vite. Visiblement, il semble pressé. C'est étonnant puisqu'il y a à peine quelques secondes il donnait plutôt l'impression de ne pas avoir très envie de passer du temps en classe, mais plutôt de rester là et de ne rien faire de spécial. Je me contente donc d'afficher cet air un peu sceptique tout en m'approchant un peu. C'est là qu'il se cogne contre le banc, ce qui fait rire son pote, mais pas moi. J'en ai les sourcils d'autant plus froncés, me contentant de m'humecter les lèvres.

« Pourquoi tu viens pas trainer avec moi, à la place ? » Ceci étant une proposition à proprement parler, autant que le jeune homme face à moi l'accepte. Sinon et bien nous serons visiblement un moment sans se parler comme nous ne nous verrons qu'à la fin de la journée. Mais en même temps, je suis égoïste et je ne me soucie pas vraiment de savoir s'il a envie de sécher ou pas.

Il me demande ça, vraiment ? Je vois déjà du coin de l'oeil Jacob qui n'est pas vraiment d'accord avec l'idée, mais je m'en fou dans un sens. Si je peux avoir la chance d'être avec Tyren ne serais-ce qu'un moment, quelques heures. Je me vois mal dire non et passer mon tour quoi. C'est pourquoi un charmant sourire semble naitre sur mon visage alors que j'en hausse doucement les épaules.

" Ouais, d'accord. Je veux bien venir rien foutre avec toi ! "

Et puis, ça sera toujours mieux ça ; que d'être dans une salle de classe ou tout les regards son braquer sur moi parce qu'ils ont tous peur que je fasse exploser la moindre chose, que se sois plume, pot d'encre, chaudron ou encore un flacon contenant on ne sait pas trop quoi.

" Tu as une idée de ce qu'on pourrais faire ? " Demandais-je en me frottant toujours le genou, parce que putain quoi, ça fait mal se truc. Dans un bref soupire, je lance un regard sombre à Jacob qui ouvre la bouche pour me dire que ce que je m'apprête à faire est mal. Mais je m'en fou, je veux juste... Être avec lui un peu, juste une journée. Pour une fois avant qu'il ne dégage de l'école pour toujours quoi.

Damn, ça rend con l'amour hein !

Je suis tout de même satisfait de voir qu'il veut bien me suivre, le laissant venir s'installer près de moi. Sa question ne me prend pas au dépourvu, mais j'avoue ne pas trop savoir quoi répondre au premier abord. Nous serions sans doute mieux de demeurer au château, au cas où. Cependant, je ne veux pas non plus qu'il s'ennuie davantage que s'il était en cours. J'hésite puis lui tend finalement la main.

« Je sais pas. On a qu'à aller explorer le château. » Si je me souviens bien, j'ai eu la chance de parcourir celui-ci durant toutes ces nombreuses années scolarisées ici, sauf que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m'accoutumer à toutes les pièces et tous les couloirs. Si on me demandait, je suis sûr que je serais incapable de définir où se trouve telle ou telle pièce puisque certaines salles ici ont l'heureuse idée de disparaître et d'apparaître ailleurs.

Je remarque qu'il y a de moins en moins de monde dans la Grande Salle, marchant déjà vers le couloir où nous pourrions commencer à nous y aventurer afin de trouver l'idée du siècle. Je remarque aussi que l'ami de Kyu ne semble pas d'accord avec l'idée. En même temps, si les Aigles sont vraiment tous comme Rowena Serdaigle, ils doivent être des studieux et les amis de Kyu doivent voir le fait de sécher comme un drame avant l'heure.

Mais je m'en fous.

« Comment va ton ventre depuis la dernière fois ? » Oui, j'ai tendance à jouer avec le feu.

"Explorer le château ? " Répétais-je avec un certain amusement. C'est une bonne idée, après tout. Je n'ai jamais vraiment la chance de pouvoir le faire quoi. " Je veux bien et puis avec un peu de chance, on tombera sur une pièce carrément cool et/ou on aura la paix, quoi ! " Parce que bon, desfois c'est chiant d'être dans une école avec des jeunes de 11 ans qui s'amuse à foutre leurs nez là ou ils ne doit pas le foutre, d'ailleurs.

Quand il me tend la main comme ça, je me sens un peu gêné de la prendre, mais je n'hésite aucunement quoi. J'ai envie de la prendre alors c'est ce que je fais, allant même jusqu'à entrelacé nos doigts en le regardant un moment. Après coup, je me met finalement en marche, tirant sur sa main et son bras pour qu'il se bouge un peu et marche avec moi.

Cela dit, à sa question, j'en fige un moment pour finalement re-porter mon attention sur lui, m'humectant les lèvres en rougissant doucement.

" Bah euh ... Je... " C'est une provocation qu'il fait ? Mon dieu, je me sens totalement bouillant juste à l'idée de re-penser à ce moment dans le train, si bien que j'en frissonne vivement. " Il va .. bien ? Il s'ennuie, mais il va .. euh bien. "

Je le suis comme il tire parfois sur ma main, probablement pour que j'avance plus vite. Il faut dire que, pour moi, être rapide c'est un exploit en soit. Je ne suis pas quelqu'un de très énergique en temps normal. Bon, tout dépend de l'acte qui est fait, mais je suis tout de même assez lent dans tout ce que je fais. Peut-être que ça me permet de mieux pouvoir observer ce qui m'entoure.

Je tiens sa main sans le moindre problème et hausse un sourcil lorsqu'il me parle de son ventre. J'en ai un sourire en coin ensuite, l'attirant un peu vers moi dans le simple but de pouvoir l'approcher, quoi. Nous sommes aux environs du hall, je ne sais pas trop où est-ce qu'on se dirige, mais je m'en fiche un peu, à dire vrai.

« Il ne sera plus seul bien longtemps. » C'est tout ce que j'ai à dire par rapport à ça. Me passant ensuite une main dans les cheveux, je la laisse en place, trainant le pas vers l'escalier pour aller à un étage supérieur. « Alors comme ça ton pote semblait pas d'accord avec l'idée que tu rates des cours. »

Alors que je me balade toujours en tenant la main de Tyren, je semble un moment surpris quand il m'approche de lui de la sorte, me poussant donc à mettre ma main contre le torse de celui-ci, clignant des yeux aux paroles de Ren puis, je me liquéfie. Non mais carrément quoi. Pourquoi il me dit ça comme ça. Comme si ... Comme si cela voudrait dire qu'on... Ah noon, voilà que les frissons me surprenne soudainement comme une pluie trop fraiche pendant l'automne quoi. Dans un long soupire, je me recule finalement puis reprends ma marche sans pour autant répondre à sa première remarque.

Cependant, la deuxième me pousse à lever les yeux vers le ciel en posant mon regard sur Tyren. " Ça fait quinze fois depuis le début de l'année qu'il me demande d'avoir une relation plus sérieux qu'une simple baise entre deux cours. Mais ... Euh, non j'en veux pas alors, il boude et deviens extrêmement jaloux dès que je parle avec un autre mec."

Je remarque bien sa façon de lever vers le ciel. À croire que ma question le mène à trouver quelque chose vraiment con. C'est lorsqu'il m'explique les raisons que je me contente de tiquer légèrement. Je n'aime pas plus l'idée que l'autre qu'il y ait jalousie au fond d'un cœur qui n'est pas le mien. C'est pourquoi je me contente de détourner le regard un moment, pensif.

Je suis au courant des libertés de Kyu par rapport à sa sexualité, ce genre de choses. Le fait est que ça me dérange, mais la seule façon de changer les choses est de faire un pas vers lui. Je le regarde à nouveau et me rend compte de quelque chose qui me pousse à lui poser l'ultime question qui fait peur à tout volage qui se respecte (hm) : « Si je te demandais d'être en couple avec moi, tu dirais quoi ? »

Il semble pensif ou en colère, au choix. En même temps, j'ignore totalement à quoi pense Tyren en ce moment et j'aimerais bien savoir quoi. Parce que la tronche qu'il tire en même temps, me donne un peu la chair de poule quoi. Alors que je m'humecte de nouveau les lèvres, je m'arrête dans mes pas quand je sens que Ren ne suis plus les miens.
Lentement, je tourne la tête vers celui-ci puis fronce les sourcils en ne sachant pas vraiment ce qu'il fait là. Et pourtant, je comprends rapidement après coup. La question. Wow, je ... N'aurais jamais cru que j'aurais droit à cette question un jour, surtout pas venant de Tyren lui-même.

" Je .. " Quoi répondre à ça. Non pas parce que j'ignore la réponse. Je la connais. Je suis, certes volage, mais bêtement je sais que ce n'est pas la meilleure chose et que j'aimerais bien vivre une relation amoureuse. Je l'ai sentis cette journée ou Tyren s'est amusé de mon nombril avec sa langue.
D'ailleurs, j'en rougis de nouveau.

" Je dirais oui... "

Je m'attendais à un « oui ». Pas que je sois particulièrement prétentieux à ce niveau, mais je sais reconnaître quand quelqu'un en pince pour moi. C'est avec un léger sourire que je répond, tout de même content de le savoir prêt à faire le pas avec moi. « Cool. » C'est même une bonne chose que j'aie posé la question maintenant, ainsi, nous pourrons en convenir d'une solution assez rapidement.

« Alors sors avec moi. » Ouais, c'est stupide, mais j'ai envie. Et puis, c'est sincère, aussi. C'est vraiment ce que je veux et même s'il n'est pas très chaud à l'idée, je veux juste que nous soyons un couple. Je ne lui demande pas de me décrocher la lune, de toute façon ce n'est pas mon genre. Mais je sais être capable de rendre quelqu'un fidèle. Du moins, je sais que si je m'y prend bien, je lui donnerai envie de l'être.

De toute façon, je n'ai pas envie qu'il aille voir ailleurs alors croyez-moi, je ne compte pas le lâcher de près s'il accepte. Je m'adosse à la rambarde d'un escalier, lui tenant toujours la main, effleurant le contour des doigts avec une certaine lenteur. « S'il te plait. »

Je le regarde pendant un moment. Comme. Comme s'il était un extraterrestre qui venait de me faire la plus idiote des demandes. Dans un sens, mon coeur est complètement chavirer à l'idée d'être le petit ami de Tyren Shepard. En même temps, je me demande toujours s'il est en couple comme le prétendait les autres ou si c'était justement des rumeurs. Je ne l'ai jamais vraiment vue en couple depuis qu'on se connait, donc...
Mais, je ne sais pas pourquoi. Mon corps entier est totalement chambouler par la nouvelle, cherchant à comprendre s'il est réellement sérieux ou si je me fais des films comme toujours. J'avale difficilement ma salive à plusieurs reprise, détournant lentement les yeux en serrant les poings et dont la main de Ren puisque l'une de mes mains serre la sienne.

Quand il me balance un 'S'il te plait', encore une fois mon coeur débat rapidement, me laissant dans un état ou j'ignore ce que je dois répondre. Je l'aime, ça, il n'y a aucun doute la dessus. J'en suis totalement amoureux mais j'ai peur que la flamme qui m'habite s'éloigne ou diminue avec le temps.

" Je ... Tu ne veux pas faire comme la dernière fois, me surprendre à fond ? " Je lui demande ça, parce que j'ai vraiment aimé quand il m'a saisit et amener dans le compartiment pour finalement m'embrasser sur le bide, d'ailleurs, ma main se pose sur celui-ci. Effleurant le nombril doucement.

Je ne suis pas totalement pris au dépourvu par sa remarque, mais je me demande comment je peux le surprendre quand il attend justement que je fasse quelque chose pour le surprendre. Les sourcils froncés, désormais sur l'escalier qui se déplace tout seul, je m'approche de lui et l'attire pour mieux le faire tourner, venant lui mordre le cou de manière inattendue.

Après coup, je m'humecte les lèvres et dépose mes mains contre le ventre plat du jeune homme, montant lentement les mains pour effleurer sa peau sous la chemise de Kyu. « Pourquoi tu me demandes ça ? Tu crois que si on est en couple, je vais être ennuyeux avec toi ? » Je suis tout de même intrigué par la façon de penser du Serdaigle. Je me demande comment ça fonctionne avec lui, tout ça.

J'en avale difficilement et très lentement quand il me retourne afin de m'embrasser et me mordre le cou. J'en serre les poings contre la rambarre, fermant les yeux en couinant doucement. En fait, c'est surtout parce que j'adore ça quand il s'amuse avec moi au point de me faire perdre la tête. D'en ressentir les frissons jusque dans la racine de mes cheveux. Mon corps, ma peau même deviens bouillante au point ou c'est illogique.
J'ai l'impression qu'il m'a fait boire un filtre d'amour et que je suis totalement sous son charme mais, en étant terriblement conscient de ce qui m'arrive.

Bref, c'est réellement intense, puissant et bizarre comme sensation.
Et quand il me pose la question, un petit sourire m'effleure le coin des lèvres, frissonnant en serrant un peu plus la rambarre sous les mains baladeuse qui s'amuse sous mon haut.

" Aucunement. J'aime juste quand... Quand tu me touches comme ça, quand j'ignore ce que tu vas me faire... Quand je sais que tu me toucheras, sans avoir la certitudes que tu le feras vraiment... " Dis-je dans un souffle, crispant les orteils faiblement dans mes chaussures.

Je comprend qu'il soit très allumé et qu'il ressente beaucoup d'affection pour les caresses et les gestes que je peux lui offrir. C'est tout à fait logique et moi-même, lorsque j'ai l'occasion de pouvoir lui donner un peu de moi-même par ces gestes, je ressens essentiellement les mêmes choses que lui même si je ne le laisse pas totalement transparaître. Je soupire légèrement, un soupir de bien-être. Mes mains posées sous sa chemise ressorte de là lentement. Je le fais tourner à nouveau et vient déposer une main dans la chevelure blonde, mes lèvres se posant contre les siennes avec tendresse.

J'en avais envie depuis tout à l'heure lorsque nous étions installés à la table des Serdaigle, mais je n'avais pas la possibilité de faire quoi que ce soit à cause des circonstances. Ici, personne ne peut s'énerver parce que nous nous embrassons. C'est exactement comme si nous étions seuls. L'escalier s'arrête contre le pallier du cinquième étage. J'en profite donc pour prendre la main de Kyu afin de l'emmener dans le corridor.

« C'est étrange, quand même. Nous aurions pu nous connaître davantage bien avant. C'est con que ça arrive maintenant, à ma dernière année ici. »